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Maladie de Lyme : " Une tique a changé ma vie "


Deux-Sèvres - Entre vous et nous

Maladie de Lyme : " Une tique a changé ma vie "

11/10/2012 05:31
Sophie souffre de la maladie de Lyme. Après des années pour se faire diagnostiquer, elle veut sensibiliser à cette maladie encore méconnue.
Pour Sophie, le cauchemar a commencé par une banale chute domestique. C'était le 3 novembre 2003. Ce matin-là, cette maman de trois enfants ne se sent « pas en grande forme ». A la sortie de la douche, c'est la chute. Sophie ne pourra plus se relever seule pendant plus de cinq mois.
Les médecins la diagnostiquent fibromyalgique, une maladie qui se caractérise par un état musculaire douloureux chronique et une grande fatigue.« Pour seul protocole de soins, des antidépresseurs, des anxiolytiques et des visites chez un psy, se souvient la Créchoise. Je ne comprenais pas mon état, je me retrouvais emprisonnée dans un corps qui me faisait mal. »
" Dans la tête "
Au fil des mois, soutenue par son mari et à force de volonté, Sophie retrouve peu à peu l'usage de ses membres. Mais la douleur est toujours là, lancinante. « J'étais lasse, les médecins me disaient que tout était dans la tête. » En 2009, l'état de santé de Sophie s'aggrave. Elle doit se résigner à fermer son entreprise. « Après vingt-et-une prises de sang dans un grand centre hospitalier de Bordeaux, on m'a dit qu'il était temps d'accepter cette fibromyalgie. Mais j'ai poussé toutes les portes que je pouvais. Et en 2011, la persévérance a payé. »
 " Je n'étais ni folle, ni hypocondriaque "
Un médecin propose à Sophie de procéder à un test sérologique de la maladie de Lyme. « Je ne connaissais même pas ce nom ! » raconte notre lectrice. Cette maladie bactérienne, transmise par une piqûre de tique, peut affecter la plupart des organes humains de manière aiguë ou chronique, et conduire, à terme, à des handicaps physiques et mentaux. « A trois reprises, l'examen s'est avéré positif. »
Neuf ans après ses premiers symptômes, la Deux-Sévrienne connaît enfin l'origine de ses maux. « Je n'étais ni folle, ni hypocondriaque. Je savais désormais contre quoi je devais me battre et me soigner. » Aujourd'hui, Sophie milite pour que l'on prenne au sérieux l'état de santé et les séquelles physiques parfois très handicapantes dont souffrent les personnes atteintes, comme elle, de la maladie de Lyme. Elle dénonce aussi le « manque d'écoute » du corps médical, encore divisé sur la meilleure conduite à adopter face à cette maladie. « Après tant d'années de souffrance, un nouveau combat commence : celui de se faire entendre et de se faire soigner correctement. »
 Sur Facebookrejoignez le groupe d'aide et de soutien créé par Sophie en tapant « Entraide maladie de Lyme » dans le bordereau de recherche.
en savoir plus
> Entre 5.000 et 10.000 cas sont identifiés chaque année en France. La maladie de Lyme ou Borréliose de Lyme, est très présente dans les régions boisées et humides, où le gibier est en nombre.
> Bûcherons, gardes forestiers, sylvicuteurs, jardiniers, mais aussi randonneurs ou ramasseurs de champignons sont particulièrement exposés. Le risque d'infection est maximal au printemps et au début de l'automne, du fait de l'activité saisonnière des tiques.
La bactérie ne se transmet pas par contact direct avec un animal infecté ou porteur de tiques, ni d'une personne à l'autre. Elle se transmet uniquement par piqûre d'une tique infectée, devenue porteuse de la bactérie responsable de la maladie de Lyme après s'être nourrie du sang d'un animal lui-même malade.
> Institut de veille sanitaire : www.invs.sante.fr
> Ministère des affaires sociales et de la santé : www.sante.gouv.fr
Nolwenn Pareige